Une chose à noter et qui m’a fait entrer à reculons dans ce mouvement, c’est que les “low-tech” sont en fait très mal nommées. Elles ne sont pas le contraire des high-tech. C’est plus ou moins un synonyme pour l’open hardware: des techs qu’on contrôle, qu’on peut adapter à nos besoins et qu’on peut affranchir au besoin des logiques capitalistes.
Comme le dit d’ailleurs le lien donné dans son explication de la “low-techisation”:
La lowtechisation est un processus de questionnement de la création technique, sans qu’il y ait un « état » low-tech à atteindre.
La lowtechisation adresse y compris les objets « high-tech » au sens où ils peuvent être repensés pour être plus conviviaux et plus soutenables.
Depuis qu’on m’a dit que je faisais de la “robotique low-tech” parce que je veux ouvrir le maximum de choses ou qu’on m’a présenté un raspberry pi comme étant low-tech, j’ai compris que ce mot venait probablement de pas mal d’incompréhensions du domaine.
Dans low-tech, il ya effectivement plusieures manières de le définir. Amha, ça me surprendrait que jlai.lu ait la meme définition.
Personnellement, j’exclus la miniaturisation parce que dépendant des machines pour avoir des gravures fines de cpu par exemple. C’est une dette technique pour moi car on est dépendant d’un service. Et j’inclus la sobriété energétique, la consommation minimale.
Mais en vrai, je pense pas qu’on puisse faire grand-chose sans composants miniaturisé. On risque de se retrouver avec un qteck 9100 (un gros smartphone sortie quilque années avant l’iPhone) au lieu de l’iphone (un smartphone fin), soit une reconversion de nos pantalons slim en pantalon cargo. Ou des robots de la taille d’un écran cathodique.
Rasp-pi est souvent défénit come étant low-tech car minimaliste, bricolable et basique. Je pense pas que le mot open hardware vient en premier quand on parle de low tech. C’est plutot le coté bricolage geek qui ressort : je peux faire ci et ça, puis ajouter un capteur et mettre un petit script…
Oui, mon premier réflexe était de considérer que low-tech désigne en gros ce que tu peux espérer atteindre en pagne dans la forêt: du bois, des cordes, certain textiles, un peu de métal. Du low-tech étendu aurait été pour moi le niveau technologique que, mettons, une petite ville peut atteindre de façon autonome: une bonne fonderie, de la menuiserie de précision. Mais LE truc absolument pas low-tech pour moi, le truc diamétralement opposé, c’est de la micro-électronique.
En effet, on est très limités sans ça, on doit passer par des choses moins précises et qui demandent plus de labeur humain. Mais dés qu’on accepte un peu de micro-élec (et le raspi c’est pas “un peu” y a un GPU dedans quand même!) on a une dépendance cruciale envers de la high-tech. Qu’est ce qui fait que dans ce cas là on l’accepte mais qu’on va rejeter un injecteur électronique d’une voiture (alors que c’est souvent des process moins avancés qui sont utilisés)?
Je pense pas que le mot open hardware vient en premier quand on parle de low tech. C’est plutot le coté bricolage geek qui ressort : je peux faire ci et ça, puis ajouter un capteur et mettre un petit script…
Et c’est ça le coté “ouvert” du open hardware et de l’open source! C’est absolument pas un niveau de technologie. Le raspi c’est de la high tech. Chaque fois que je demande à des gens du mouvement de me décrire ce qu’est le low tech, ils me donnent des choses comme ça, qui décrivent l’open hardware. Ça ne semble pas être une question de niveau technologique, mais de réappropriation.
Ça donne l’impression qu’il suffit de pouvoir réparer un laptop et d’y installer linux pour que ça passe de high tech à low tech.
Totalement :)
Oui, et iels ne le désignent pas comme open-hardware. Je pense pas que ce soit le premier mot qui vient en tête quand on en parle.
Sinon, quel serait l’alternative low-tech au raspi ? On peut gerer l’irrigation d’une serre avec ? :)
Je pense qu’inconsciemment ils veulent de l’open hardware sans savoir que c’est possible. Le discours technologique dans les médias en fait souvent une chasse gardée des GAFAMs sans jamais parler de la commu qui justement se réapproprie ces technos.
L’alternative non-high-tech au raspi pour irriguer ça peut être simplement un réseau de tuyaux bien faits, une personne qui passe tous les matins et tous les soirs remplir des jarres enterrées ou même, si on veut être un peu tech mais pas trop, un système de relais, de pompes et de capteurs basiques (des interrupteurs avec des flotteurs typiquement) intelligemment fait.
Mais perso je suis pro-high-tech tout en étant foncièrement libriste. Je respecte les gens qui veulent éviter certaines dépendances ou certaines technos, mais j’ai juste un peu du mal avec ceux qui semblent ne pas comprendre que le niveau de high-tech dans un raspi est très proche de celui d’un iPhone et ne qui pensent parler de tech alors qu’ils parlent de politique ou de modèle économique.
En fait, c’est pas que j’ai du mal, c’est surtout que je trouve que leur position est incohérente et gagnerait à être précisée.
Justement je cherchais une solution techno sans passer par les systèmes agricoles et c’est en parti pour ça que j’ai pris un raspi en plus de ma future maison domotique.
Je pourrais pas toujours embaucher quelqu’un et si j’ai besoin de vacances, genre 1 semaine en été, il va me falloir un système automatisé qui m’informe à distance de la température, humidité, humidité du sol pour ouvrir les vannes et la déclencher.
Après, si à l’époque j’ai mis le raspi dans le low-tech c’etait pcq il etait économe en ressource et avait une certaine modularité. Et j’étais pas plus informé que ça.Donc en fait, ce qui manque surtout, c’est des persomme comme toi qui publie un article sur ce sujet dans la presse et explore, pose les bases du low-tech.
Et comme tu le résumes très bien : c’est un peu la chasse gardés des gafam et nous avons un imaginaire à comtruire en opposition avec le cyberpunk 2077 par exemple.
Un jeu où on aurait pas une montagne de dechets, des implants à gogo, tout en gardant un aspect collaboratif et participatif…et c’est pour ça que le moteur minetest est interessant à exploiter et traire. :)
Ah mais soyons clair, perso je trouve que la techno, avec la dose adéquate de high-tech, permet des choses super qui vaillent mieux que leur absence. Tu as probablement la bonne chose avec un raspberry pi ou un arduino et quelques relais. Ça te permet de t’automatiser sans dépendre de solutions propriétaires hors de prix et qui sont faciles à réparer.
Ce que je veux dire c’est qu’il y a surement des boites de domotique qui revendent des raspi sous un autre nom dans une belle boite et avec un soft propriétaire et une app à eux Android/iOS qui te rajoutent 4x au prix et t’empêchent de t’interfacer avec ce que tu veux. Que c’est ce que le mouvement “low tech” rejette, qu’ils préfèrent ta solution, alors que la «tech» elle, est la même!
Peut être que je devrais me fendre d’un article sur le low tech et l’open source/open hardware…
Ou faire un DMN ? (Demandes moi n’importe quoi ?) On en a toujours pas ouvert et ce serait intéressant d’ouvrir le sujet.
T’avais fait un super post et parlé des fablab si je m’en rapelle bien :)